À l’ombre du sable

Absence d’ailes.
Infinitude de soifs au seuil de l’orage
Désiré
Sans larmes sur les visages.
Horizons imprécis.
Cerfs-volants
Attachés aux regards des enfants.
Libertés et nuages éperdus
Dans les puits perdus de l’âme.

Fraîcheur d’ombres
Dunes mouvantes
Gorgées de soleils qui se fanent
A l’orée des infinis attendus
Sur les pas du silence.

Les dromadaires avancent
Avancent
Rails monotones de l’oubli
De l’habitude sans fin
Où le sable parle à la Grande Ourse
Aux songes jamais expliqués
Aux caravansérails abandonnés.

Mains vides
Vents sans tendresse
Murs d’arènes invisibles
Où se tapit le désir.
Saura-t-il trouver les erres de l’amour
Parti vers l’oasis des transfigurations ?
Visions de lumière et d’espace
Que les yeux des nuages multiplient en infini.

Le reg compte les ombres au bout du sable.

Avril 2011